Assemblée générale – Jours 2 et 3

Assemblée générale – Jours 2 et 3

JOUR 2

Le fait que je commence cette entrée à 19h38 de la troisième journée de l’Assemblée en dit assez long je crois sur notre horaire du temps. Hier, nous avons commencé la journée encore une fois avec des sessions présidentielles. Le rapport du groupe de travail sur la réforme d’IFMSA a été proposé, et j’ai posé quelques questions, étant légèrement insatisfaite par le manque de résultats concrets. Puis, j’ai présenté le rapport de mon groupe de travail sur la mission et vision de la Fédération. Cela marque la fin d’un travail acharné, qui a culminé lors de la rencontre en août dernier.

Bon il est maintenant 21:09 et l’entrée de blog n’a pas réellement avancée. Il faut croire que des plénières, ça demande une certaine concentration. Entre deux motions et quelques statements, le temps passe très vite! De retour aux sessions de hier. Nous avons eu quelques importantes discussions sur toutes les propositions de modifications des règlements généraux. Je suis intervenue notamment pour défendre les deux proposés par IFMSA-Québec sur l’inclusion d’un estimé du budget dans les candidatures pour les pays voulant recevoir une assemblée générale et une sur la création d’un comité financier permanent (versus un comité qui n’existe que pendant la durée de l’assemblée générale).

Par la suite, nous avons rediscuté du cas de IFMSA-Égypte vs EMSA-Égypte, avec un avis supplémentaire de la part du comité de supervision d’IFMSA. Les discussions étaient très animées, et je suis curieuse de voir la décision que la plénière va prendre demain lors du vote. Sinon, nous avons discuté des prises de positions proposées. IFMSA-Québec en co-soumet quatre à savoir: commerce et santé, objectifs futurs de développement (post-2015), soins de fin de vie, et éthique des stages à l’étranger. Tous semblent faire quasi-unanimité, ce qui est une très bonne chose!  J’ai quand même réussi à me sauver quelques minutes durant la session pour accueillir Dr Eugenio Villar et Dr. Alessandro Demaio.

Puis, nous avons mangé tous ensemble pour discuter des enjeux importants de la journée. Par la suite, j’animais une session des theme events portant sur le développement durable, les maladies non transmissibles et les déterminants sociaux de la santé. Il y avait une centaine de participants, et nos deux conférenciers, Dr Villar et Dr Demaio, ont été excellents et très inspirants!

Directement après, j’ai sauté en séance plénière où j’ai présenté l’initiative Think Global, qui doit se faire « reendorsed » durant cette assemblée générale. J’ai quitté la plénière pour pouvoir me préparer en vue de la présentation de ma candidature à titre de vice-présidente aux affaires externes d’IFMSA. La plénière était intéressante en soi, car il y avait de multiples présentations: candidats à l’équipe des officiers d’IFMSA, candidats au conseil exécutif, organisations candidates pour la rencontre de mars 2015. IFMSA-Québec a questionné la Turquie et la Macédoine (les deux organisations candidates) au niveau des finances et des prévisions budgétaires.

Bref, une journée dans une assemblée générale, ce n’est pas de tout repos! À travers cet agenda chargé, il y a les conversations avec des amis, du support moral à donner, des questions sur les enjeux discutés et sur les procédures. Il y a cette volonté de vouloir tout faire en même temps, tout en tentant de prendre trois minutes dans la journée pour soi-même – ce qui se révèle bien souvent une tâche impossible.

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JOUR 3

Il est maintenant 23:53. La plénière a fini étonnamment tôt. La journée a commencé, encore une fois, par des sessions de présidents. Nous avons commencé par discuter des Memoranda of Understanding (MoU). Les MoU sont une sorte de contrat qui spécifie une relation entre IFMSA et une autre organisation. Il y en avait cinq pour adopter. Nous avons longuement discuté de celle concernant ECFMG, une organisation américaine intéressée par les données des programmes d’échanges. Une proposition similaire avait été amenée en mars dernier à Baltimore, et le Québec s’y était farouchement opposé avec plusieurs autres pays (notamment Allemagne, Norvège, UK, USA, Australie, Danemark). Le MoU a été retravaillé, mais nous le questionnons encore beaucoup, surtout d’un côté légal et d’un côté éthique. Nos délégués SCORE, Jouhayna et Patrick, se sont joints ‘a d’autres associations pour travailler sur un statement afin de montrer notre opposition à ce MoU. Nous avons aussi questionné un MoU avec l’International Journal of Medical Students, étant donné l’effort que ça allait demandé à IFMSA pour peu de retombées positives. Nous avons eu peu de temps pour travailler en petits groupes de travail, mais j’en ai profité pour planifier quelques interventions en vue de la plénière du soir et finaliser le travail sur le Financial Committee. Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’assister au AF Market, là où s’échangent des documents importants pour le travail des comités d’échanges (clinique et de recherche).

Après une courte rencontre de délégation, je me suis dirigée vers le débat des candidats au conseil exécutif d’IFMSA. On m’a posé quatre questions: j’ai notamment clarifié ma motivation et mon désir d’être sur le conseil exécutif d’IFMSA, ma stratégie pour le fundraising et la représentation externe, ainsi que mes idées pour ce qui est de l’image coorporative et des médias. Je suis ensuite allée assister à la rencontre régionale, où il y a eu présentation des plans pour ce qui est de l’advocacy au niveau régional et un rapport financier sur la rencontre régionale du Panama. Somme toute, je suis sincèrement satisfaite de la pertinence et de l’efficacité des rencontres régioanles durant cette assemblée générale. La qualité a grandement augmenté!

Ensuite, nous avons tenu une deuxième rencontre d’équipe pour discuter plus largement des propositions de changements aux réglements généraux et des MoU. Nous avons tenu la rencontre avec la délégation canadienne, qui a très peu d’expérience au sein d’IFMSA. J’ai expliqué et clarifié plusieurs points, et nous sommes entendus sur plusieurs positions. Malheureusement, le temps a manqué pour tout couvrir, et j’ai du souper en 4 minutes, tout en tenant quatre discussions en parallèle, avant de courir pour être à temps à la plénière. Quand on dit que le temps se fait court…!

La plénière a été particulièrement intéressante. Nous avons passé un changement aux réglements pour que le nom d’IFMSA soit officiellement traduit en arabe. Ce qui rend la chose drôle, c’est qu’il est impossible pour toute organisation ne parlant pas arabe de s’assurer que la traduction est la meilleure! Le Soudan a d’ailleurs proposé une modification – qui a été rejetée – mais nous avons tous eu droit à une courte leçon d’arabe 101! Nous sommes intervenus également sur une autre modification concernant l’augmentation des frais de membres. Nous en avons appelé à un réglement spécifiant les raisons d’un second vote sur la même motion, après un premier vote que peu avait compris dans la salle. Finalement, la version que nous préférions a été acceptée!

Puis, nous avons présenté les modifications au comité financier. Malheureusement, malgré un grand support, il a manqué trois votes en faveur pour que la modification soit acceptée. Grande déception pour plusieurs dans la délégation, mais il fallait s’y attendre et la faible marge indique que beaucoup sont d’accort avec l’idée et que le tout pourrait être représenté en août prochain!

Sinon, nous avons réussi avec l’aide notamment de l’Allemagne que le MoU avec le International Journal of Medical Students ne passe pas, et le MoU sur ECFMG a été retiré par le conseil exécutif d’IFMSA. Tous les prises de positions ont été acceptées, y compris certaines plus controversées sur la santé de la communauté LGBT et sur le droit à l’avortement. Les quatre prises de positions sur lesquelles j’ai travaillées (Palliative Care, Trade & Health, Future development goals, et Medical Placements Abroad) ont passé sans opposition.

Bref, quelques réflexions après ces quelques jours: je me demande sincèrement à quel point je suis qualifiée en tant qu’étudiante en médecine pour faire tout ça. On nous parle de stratégies de financement, on nous demande notre avis sur des contrats, on doit se positionner sur des enjeux qui dépassent bien souvent notre réel champ de compétences. On doit lire, absorber et surtout comprendre des centaines et centaines de pages. En plus, le travail de chef de délégation est très demandant, dans la mesure où l’on doit être disponibe 100% du temps pour toute sorte de questions, tout en assurant que les délégués sont dans un bon état, que leurs sessions vont bien et qu’il y a une belle énergie dans l’équipe. Mais bon, pour l’instant, ce qui me satisfait le plus c’est de voir que la délégation travaille d’arrache-pied pour s’impliquer dans les affaires de la Fédération. Je ne pourrais pas demander mieux!

 

 

 

 

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