RM – 1e journée
Le RM a officiellement commencé avec la cérémonie d’ouverture hier soir. Nous avons « rencontré » la majorité des délégations, pris beaucoup de photos, appris quelques pas de danse latine et bien sûr, énormément de plaisir et de fous rire.
Ce matin, à 8h30, les travaux de session ont débuté. Comme le SCOGH est absent au niveau mondial (l’Angleterre est une des seules exceptions), j’ai choisi de représenter le SCORP, le Standing Committee on Human Rights and Peace. J’aurais pu assister aux sessions du SCOPH (santé publique), puisque plusieurs de leurs projets touchent de plein fouet ce qu’on aborde avec le SCOGH au Québec. Mais bon, j’ai un penchant un peu incontrôlé face à tout ce que touche les droits humains, la liberté et la dignité.
Évidement, pour pouvoir profiter à 100% de ces sessions, j’ai dressé une courte liste d’objectifs. Les voici.
- Échanger avec le 23 autres membres des sessions SCORP d’ici le 11 janvier 2012. Je compte y arriver au travers des small working group et durant les quelques pauses que nous avons pendant la journée.
- Réaliser un court plan de présentation du projet « Peace Revolution » afin d’être capable de le présenter à tous le 10 janvier prochain. Pour ce faire, j’assisterai à des rencontres supplémentaires avec mes compagnons de travail.
- Faire un suivi de ce projet afin de monter un plan complet au maximum une semaine après la fin du RM. J’accomplirai cet objectif en assurant une communication suivie entre les différents membres de ce small working group.
- Dresser un portrait des violations des droits humains dans les autres pays des Amériques d’ici la fin du RM. Je poursuivrai cet objectif en consultant quotidiennement la feuille accrochée sur le mur de notre salle de conférence, feuille sur laquelle tous peuvent inscrire les violations de ces droits dans leur propre pays. Je me donne pour mandat
- En apprendre davantage sur les différents projets SCORP des autres NMO. Je serai en mesure de réaliser cet objectif en assistant à une session sur les projets SCORP, session qui se donnera le 8 janvier vers 11h.
Ces objectifs sont très spécifiques. Toutefois, à un nouveau plus général, je suis ici pour en apprendre beaucoup. Les droits humains sont un sujet qui me passionnent et si je peux m’enrichir à ce sujet, j’en serais extrêmement ravie. Nous avons parfois tendance à oublier pourquoi nous sommes en médecine, pourquoi la médecine vit dans nos coeurs, pourquoi nous avons choisi d’étudier comme des fous pendant 5 à 10 ans. Pourtant, si nous sommes tous là, c’est parce que pour nous, le droit à la santé est primordial, aliénable. Pour ma part, j’ai réalisé au travers d’expériences personnelles, que si je suis présentement étudiante en médecine à l’Université de Montréal, c’est parce que je refuse de compromettre la liberté. J’explique pourquoi. Pour moi, la liberté est celle qui permet honneur et dignité. C’est elle qui donne la chance de pouvoir mener une vie décente. Et la liberté n’est possible que si le droit à la vie est respecté. C’est pourquoi je m’engage à défendre ce droit à la vie et à la santé. Ce raisonnement peut sembler un peu farfelu, mais pour moi, c’est réellement la base de mon engagement médical.
Je voudrais revenir quelque peu sur ce qui m’a marquée hier, durant cette première session du SCORP, plus précisément le rôle des professionnels de la santé. Je vous glisse donc quelques mots en anglais : » Health professionals have a crucial role and a responsibility to promote implementation of health-related rights and to document and spread information on infringements (violation) of rights within health. We have to be the first one to defend this right. » Je suis totalement d’accord avec ces phrases. Pour moi, en tant que médecins, nous avons un rôle social majeur. Nous avons la confiance de notre société. De ce fait, il devient essentiel, à mes yeux, que les médecins soient des agents de changements, soit ceux qui crient dans les médias les problèmes sociaux, ceux qui mettent les cartes sur la table, ceux qui bâtissent des projets pour venir en aide aux populations négligées. Ils doivent s’engager dans leur communauté. Parce qu’après tout, nous travaillons, et tel est le slogan d’IFMSA-Québec, « pour qu’être médecin soit plus qu’un titre, mais un engagement social ».
Finalement, j’assisterai en fin de journée à une conférence sur les changements climatiques et la santé. Je crois que cette conférence va être particulièrement intéressante, puisqu’elle se rattache à la présente campagne du SCOGH (santé mondiale) sur le lien entre les changements climatiques et la santé. La conférence sera donnée en espagnol, mais apparemment, comme mon espagnol est plus que moyen, j’aurais la chance d’avoir une traduction simultanée via skype! Vive la technologie! 🙂
Bref, je profiterai de ces quelques jours au sein du SCORP pour me redonner une dose de motivation et d’énergie.
Bonne journée à tous!