Réflexions de mi-GA

Réflexions de mi-GA

Séance plénière du 6 août 2015. Nous voici déjà à la mi-AM. Aujourd’hui, entre autres choses, nous votons les candidate et full members, c’est-à-dire nous approuvons ou non l’officialisation d’associations médicales de divers pays au sein de la fédération.

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Le temps passe vite et lentement à la fois. On réfléchi beaucoup (toute la journée ou presque) à divers enjeux de santé mondiale et des droits humains. On rêve, on espère, mais mon côté réaliste me ramène vite les deux pieds sur terre. Comment avoir un impact substantiel sur des enjeux aussi compliqués que la construction de la paix ou encore l’accès universel aux traitements et système de santé ? Bien entendu, les réflexions ne s’arrêtent pas aux sessions et se poursuivent souvent bien au delà des salles où se tiennent les conférences et discussions.

On me dit parfois que nous pelètons des nuages, brassons de l’air et des idées, réfléchissons à des modèles théoriques non démontrés. La vérité est que des résultats spectaculaires ne peuvent être atteints à court terme. Tout cela s’inscrit dans un projet à long terme où le flambeau devra être passé de personne à personne, de génération à génération, de culture à culture.

Dans les quelques temps libres que j’ai entre les sessions du comité des droits humains et paix, les theme event les petits groupes de travail et les séances plénières, je meuble mon temps libre à revisiter ce livre qui a changé complètement ma vision du développement international quelques années déjà The end of Poverty de Jeffrey Sachs. C’est ce livre qui m’a fait réaliser que ces grands enjeux sont solvables et même mieux modélisables, quantifiables.

Même si nous n’avons pas toujours les résultats escomptés dans les délais fixés, rappelons-nous pourquoi nous menons ce travail, faisons ces campagnes de sensibilisations, écrivons à nos ministres et dans les journaux, faisons des présentations dans les écoles. Rappelons nous que c’est en travaillant ensemble et pour tous que nous atteindrons nos buts. Le comité SCORP (Human rights and Peace) auquel je prends part me rappelle plus que jamais pourquoi nous continuons la lutte.

Je remercie tous les passionnés que j’ai rencontrés jusqu’à maintenant. Les changements politiques et les mouvements sociaux se font petit à petit, mais se font par des gens comme vous qui poussent sans relâche pour leurs idéaux.

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J’ai beaucoup de phrases poétiques dans ma tête en ce moment. Je crois que c’est la fatigue et l’émotion de voir une ovation debout de plus de 125 associations médicales célébrer l’entrer dans la fédération de l’Uruguay et de la Mongolie.