Prise de parole pour la marche du peuple – People’s Climate March

Prise de parole pour la marche du peuple – People’s Climate March

Aujourd’hui, j’ai eu l’honneur d’être le porte parole d’IFMSA et de parler au nom des étudiants en médecine pour la manifestation « People’s Climate March» devant le parlement québécois. Il est temps que les citoyens et que notre gouvernement réalisent conséquences néfastes des changements climatiques sur notre santé. Et ce, dès aujourd’hui. Nous n’avons plus aucune excuse pour attendre jusqu’au point d’extinction de l’espèce humaine avant de prendre action. Les conséquences sur la santé humaine, nous les subissons déjà. Même au Québec.

 

Voici mon discours

 

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Chers citoyens, citoyennes,  et amis

 

Pour plusieurs, les changements climatiques, ce sont les terres qui s’assèchent, les glaciers qui fondent, et les ours polaires qui se noient. Ça se passe en Afrique et en Arctique, c’est loin de nous, de notre quotidien. Nous avons la chance de vivre au Québec, un endroit qui semble être à l’abri des catastrophes naturel. Alors pourquoi se préoccuper des changements climatiques qu’on ne voit pas? Pourquoi cela nous concerne?

Selon moi, les changements climatiques, c’est une affaire d’ici et d’aujourd’hui. Ça nous concerne autant que tous les autres individus de la planète. En effet, ils représentent LA plus grande menace à NOTRE santé au 21e siècle.

 

Mon nom est Wenzhen, je suis étudiante en médecine, membre d’IFMSA-Québec, la division québécoise de la fédération internationale des étudiants en médecine. Aujourd’hui, je porte la voix des 3700 étudiants en médecine de la province. Je prends parole pour rappeler l’importance d’agir de manière positive et durable afin de préserver notre qualité de vie.

 

Les causes et conséquences des changements climatiques sont intimement reliées à notre santé. On en ressent déjà l’impact dans les hôpitaux au Québec: la pollution de l’air augmente l’incidence des maladies cardio-vasculaires comme les ACV et des maladies pulmonaires chroniques comme les bronchites et l’asthme; La longue durée des périodes estivales permet à une meilleure survie des moustiques et mène à une incidence grandissante des maladies transmissibles par ces vecteurs, comme la maladie de Lyme ou l’encéphalite de Saint-Louis. Les grosses vagues de chaleur l’été exacerbent la morbidité et la mortalité auprès des populations vulnérables, comme nos aînés et nos enfants.

 

Au niveau mondial, la pollution atmosphérique est responsable annuellement de 7 millions de décès, soit un huitième de tous les morts à chaque année! De plus, les coûts directs sur la santé des changements climatiques sont estimés entre 2 et 4 milliards par an d’ici 2030.

 

Oui, la situation est alarmante, mais elle n’est pas désespérée. Les solutions ne manquent pas, et elles sont à notre portée: réduction des émissions de gaz à effets de serre; investissement dans le développement d’énergies vertes et renouvelables; suppression des subventions préjudiciables à l’environnement; poursuite d’une politique nationale verte!

 

Dans quelques années, je serai médecin et j’ai déjà à coeur la santé de mes futurs patients et du Québec. La santé, c’est la face humaine des changements climatiques. Par conséquent, je nous demande de ne pas attendre à demain pour placer la lutte contre les changements climatiques au coeur de nos priorités. Nous devons faire pression pour adopter collectivement des politiques favorables au développement durable, et ce, au nom de notre santé et du bien-être à tous. Les changements climatiques sont la plus grande menace pour l’humanité, mais c’est une belle opportunité de se réunir et de s’assembler pour redessiner un environnement sain de demain qui permettra à tous de naître, de croître et de vieillir en santé.

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