Pérou, les 1001 péripéties

Pérou, les 1001 péripéties

[Premier jour]

Telle une catastrophe ambulante, je suis arrivée au Pérou à 6h du matin, à peine éveillée après mes dizaines d’heures de vol, un jour après le début du RM pour cause de contraintes académiques. À ma belle surprise, j’ai eu droit à un lift de Jhon, le président d’IFMSA-Peru, qui est venu me chercher généreusement en taxi à l’aéroport. En deux temps trois mouvement, sans grand sommeil dans le corps, j’ai posé ma valise à l’entrée de ma chambre d’hotel et je suis sautée dans le bus qui menait vers l’université pour les conférences. Ce n’est qu’à mon entrée dans l’autobus que j’ai pleinement réalisé que j’étais à l’autre bout du monde, envahie par un accueil des plus chaleureux de la part de ma délégation et d’amis de longue date. Je me suis dite, à ce moment-là déjà, cette rencontre IFMSA a quelque chose de spécial, comme de la magie dans l’air humide de Lima.

À mon premier jour en session des présidents, nous avons abordé les changements aux « Internal Operating Guidelines » des Amériques. L’équipe des Amériques a proposé plusieurs changements à être votés en Assemblée, reflétant son travail dynamique et son dévouement envers notre Région. J’ai noté une participation assez active de la part de tous et toutes les président.e.s, qui posaient des questions et proposaient des amendements intéressants. J’ai moi-même participé surtout concernant la représentation externe au sein des Amériques.

Durant mon premier NMO hour, où les délégations peuvent se regrouper entre elles, j’ai constaté que notre (petite) délégation se plaisait bien au Pérou, et que nos délégué.e.s s’étaient déjà fait plusieurs amis au sein des Amériques! Il m’a fait chaud au coeur de voir autant de belles amitiés se dessiner. J’ai aussi constaté que malgré mon absence du premier jour, inévitable pour mon succès académique, nos délégué.e.s s’épanouissaient, s’entendaient très bien entre eux et faisaient preuve naturellement d’une certaine discipline. Je sentais une ambiance très « détendue » au sein du groupe, peu habituelle en GA, et probablement causée par mon absence du premier jour (hum) et la chaleur apaisante du sud.

[Deuxième jour]

C’est au deuxième jour que notre délégation a du affronter plusieurs péripéties (!) Nous avions à vrai dire une décision difficile à prendre : nous devions voter pour le pays qui accueillerait le Regional Meeting 2018. Après de longues discussions, notre délégation avait de la peine à s’entendre pour choisir entre les deux candidats. J’ai décidé d’écrire à notre Conseil Exécutif au Québec pour demander leur avis, surtout d’ordre financier. Après leurs réponses, nous avons pu prendre une décision que je sentais très démocratique – après tout le temps consacré à consulter l’équipe, j’ai été fière d’arriver à une conclusion qui plaisait à la grande majorité.

Très satisfaite de nos discussions, j’ai écrit un message à David, l’ancien président d’IFMSA-Québec, pour l’informer que tout se passait bien au Pérou. Puis, à l’instant même, comme par coincidence, un malheur inouï nous affligea. (bon, ce n’est pas si pire non plus). Nous avions perdu les affiches que nous devions présenter plus tard cette journée-là pour la foire aux activités et la foire aux affiches scientifiques(!) Au moment d’apprendre la nouvelle, il m’a fallu quelques secondes pour passer du mode « trouvons qui est le responsable » au mode « réglons cette situation de façon responsable » (il faut dire qu’après quelques mois comme présidente, j’ai appris à passer outre le premier mode assez rapidement). Après avoir cherché en vain un peu partout et alerté un peu tout le monde, nous avons eu le bonheur d’apprendre qu’un membre du Comité Organisateur, Humberto, se proposait pour aller ré-imprimer les affiches dans un centre d’impression pas loin. Encore une fois, un tsunami d’amour et de reconnaissance envers les Péruviens m’inondait le coeur. Problème #2 : réglé!

Le reste de la journée s’est passé dans un calme relatif, entre des crises habituelles à gérer à distance par courriel, des nouvelles amitiés inoubliables et des conférences fort intéressantes sur le thème de la rencontre; les changements climatiques dans les Amériques. Bref, l’habitude quoi.

[Dernier jour]

Le dernier jour fut très calme et, somme toute, un peu triste. Ayant pré-jugé que je n’allais pas être très incluse au sein des Amériques étant donné la grande majorité d’hispanophones, je ne m’attendais pas à m’attacher autant aux autres présidents. Je me suis gravement trompée. Les autres pays se sont montrés incroyablement accueillants, essayant tant bien que mal de parler en anglais à chaque occasion par souci d’inclusion, et montrant un intérêt sincère envers moi-même et envers le Québec. Ce dernier jour, j’avais réellement l’impression de faire partie de quelque chose – outre IFMSA-Québec et IFMSA, je me sentais réellement comme une présidente au sein de la merveilleuse et chaleureuse région des Amériques.

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