Retour au presque-normal

Retour au presque-normal

Ça fait maintenant plus d’une semaine que je suis revenue de l’AG en Turquie.  En apparence, la vie semble être retournée au normal. Aux examens, à l’étude dans les cafés de Montréal et aux sorties entre amis-es. J’ai quand même l’impression qu’au delà de cette banalité du quotidien d’étudiante, est née une énergie toute autre, une motivation à faire plus. Comme si cette aventure folle de nouvelles rencontres, d’échanges d’idées et de sensibilisation a généré une force motivatrice à long terme. J’ai envie de faire plus, de connaître plus, et il m’est difficile d’emprisonner cette force dans un quotidien estudiantin banal. J’ai hâte de pouvoir appliquer mes nouvelles découvertes à Fiers et en Forme, et de pouvoir m’impliquer davantage au sein d’IFMSA-Québec et de la société en général.

En général, l’AG a excédé mes attentes. J’ai adoré chaque instant, que ce soit en session de santé publique, en plénière ou durant les évènements sociaux. J’ai l’impression d’avoir apporté une certaine contribution au sein d’IFMSA-Québec et des sessions, et plus important encore, je sens que je reviens au Québec avec plusieurs nouveaux outils et nouvelles idées pour m’impliquer davantage encore.

Petit retour sur mes objectifs :

1. Participer activement (c’est-à-dire en parlant au moins trois fois) à toutes les sessions du SCOPH

J’ai oublié de compter mais je pense que j’ai assez bien participé, du moins quand on formait des petits groupes. Par contre je crois que le fait que je sois en pré-med m’a un peu désavantagée en terme de participation, parce que je ne connais pas grand chose encore sur le fonctionnement des systèmes de santé, ou sur les maladies/conditions les plus importantes en santé publique. Je me suis surtout impliquée dans la Policy Statement du sucre, en allant voir la personne qui s’en chargeait pour lui proposer des amendements. Elle les a à peu près tous acceptés, et ça donne un joyeux sentiment de voir que mes contributions ont abouti sur une Policy Statement qui a fini par être adoptée!

Je me suis aussi impliquée dans un small working group pour améliorer la Global Policy Statement du SCOPH, mais celle-ci n’a finalement pas été adoptée.

2. Parler avec au moins 3 autres NMOs sur la façon dont l’estime de soi est discutée dans leurs pays

Yes! J’ai eu plusieurs visiteurs durant la foire des projets, donc j’ai pu discuter de l’estime de soi avec des membres du Chili, de la Turquie, de la Tanzanie, de Hong Kong, de Grèce, et d’une vingtaine d’autres. J’en ai parlé longuement dans mon article « Fiers et en forme à la foire de projets ».

3. Touver au moins deux exemples de mesures prises par des gouvernements pour défendre l’estime de soi des jeunes face à une industrie de la mode et des médias de plus en plus exigeante par rapport à l’idéal de beauté.

J’en ai trouvé un, et c’est le programme gouvernemental croate qui vise à éduquer les enfants à adopter un mode de vie sain pour éviter les problèmes liés au poids. Le programme se concentre sur l’obésité, mais je crois qu’en éduquant les enfants sur l’importance de la santé, ceux-ci auraient moins tendance à adopter des méthodes malsaines pour maigrir, donc ça peut aller dans les deux sens. Je compte rechercher davantage sur ce programme.

Je comptais vraiment parler avec des membres du Royaume-Uni, car je savais déjà à la base que l’Angleterre a mis sur pieds plusieurs mesures visant les problèmes d’estime de soi reliés à l’industrie de la mode : par exemple, les mannequins figurant dans les médias Anglais doivent avoir un IMC plus haut que 18. Je ferai d’autres recherches sur ça!

4. Discuter avec au moins 5 membres du SCOPH sur la façon dont l’industrie de l’alimentation (plus précisément de la malbouffe) est régulée dans leurs pays.

J’ai essayé d’aborder ce sujet avec plusieurs NPOs, mais apparemment personne n’était au courant de ce genre d’information.

5. Échanger avec 2 personnes qui organisent des projets d’éducation par les pairs, de sorte à trouver réponse à ces questions :

a) Comment font-ils pour capter et garder l’attention des jeunes ?

b) Comment font-ils vérifier leurs projets par des spécialistes ?

c) Comment procèdent-ils à l’évaluation de leurs projets par les jeunes ou les enseignants ?

Malheureusement, comme j’ai été pas mal occupée durant la foire de projets, je n’ai pas pu aller rencontrer des gens qui organisaient des projets d’éducation par les pairs. Durant le reste du GA, même si j’ai fait plusieurs rencontres et eu plusieurs discussions intéressantes sur les projets, je n’ai trouvé personne qui organisait des projets d’éducation par les pairs dans des écoles. Par contre, la présentation du projet Circle of Health de SloMSIC (Slovénie) au Rex Crossley Awards m’a aidé à répondre à plusieurs de ces questions. J’en ai parlé dans mon article « Des beaux projets en santé publique » : SloMSIC présente une façon intéressante de capter l’attention du public, ainsi que de procéder à l’évaluation de leur projet.

6. Présenter Fiers et en Forme à un moins 10 personnes à la foire de projets d’IFMSA

Done! J’ai également pu intéresser plusieurs NPOs à implanter ce projet, et répondre à des questions concernant notre méthodologie pour aider ces NPOs à bâtir un projet similaire. J’ai pu donner plusieurs conseils aussi! 🙂 Plus d’infos sur mon article : « Fiers et en forme à la foire des projets ».

7. Garder contact avec au moins 3 directeurs de Public Health (tant au niveau local que national) pour continuer d’échanger sur les actions qu’on entreprend.

Yes! Je me suis liée d’amitié avec les NPOs du Portugal, de la Belgique, de l’Iraq, de Suisse et de Tatarstan, entre autres. Je crois que les réseaux sociaux seront le moyen parfait d’échanger et de les convaincre de l’importance d’un projet sur l’estime de soi 🙂

J’ai également donné mes coordonnées à plusieurs NPOs intéressés par Fiers et en forme, donc s’ils me contactent je serai ravie de leur en parler davantage.

 

En gros, je suis pas mal satisfaite de l’atteinte de mes objectifs, même s’il va falloir que je fasse plus de recherches pour essayer d’entrer en contact virtuellement avec des coordonnateurs de projets d’éducation par les pairs (objectif 5). J’ai également trouvé plusieurs nouvelles idées potentiellement applicables au Québec, dont celle de l’advocacy pour la régulation du sucre, d’un Teddy bear hospital, d’un projet avec la population plus âgée, ou d’un Lobby Day comme chez nos voisins de CFMS. C’est à suivre !

 

Merci, et à bientôt lors d’un futur GA? 🙂

Djamila.