Que vais-je bien faire à un RM au Panama?

Que vais-je bien faire à un RM au Panama?

Je dois avouer que j’étais plutôt stressée à l’idée d’exprimer (et de devoir clarifier dans ma tête!) mes objectifs pour ce fameux RM… que j’attendais avec impatience, mais aussi avec nervosité. On va se le dire : je prends ce voyage à cœur, parce que je considère que c’est un véritable bonheur, mais aussi une grande responsabilité d’y aller et que j’ai beaucoup de respect pour la mission d’IFMSA et pour l’organisation en général. Petite confidence, j’ai cette tendance facile à ressentir le syndrome de l’imposteur : qui suis-je pour représenter les étudiants en médecine du Québec? Heureusement, il reste un côté bien rationnel derrière toutes ces émotions, et je sais voir les choses simplement parfois! Je pense que je connais quand même pas mal de choses sur la santé publique, et surtout, que ça me passionne; ça me semble déjà un bon début pour remplir mon rôle! Et je suis sûre que j’en retirerai énormément. Ainsi, voici ce que, après réflexion, je me suis fixée comme objectifs (académique/professionnel, mais aussi plus personnel) pour cette rencontre régionale d’IFMSA au Panama :

1. En apprendre plus sur le « policy making », l’ « advocacy » et le rôle politique que je peux jouer pour changer des choses.

2. En apprendre plus sur les systèmes de santé et d’éducation médicale et sur la réalité des différents pays d’Amérique latine. Je pense que j’ai, en tant que Québécoise/Canadienne qui n’a presque jamais mis les pieds ailleurs que dans mon pays, vraiment beaucoup à apprendre sur ce qui se passe dans tout le sud de l’Amérique. On a bien beau lire et discuter du sujet, rien de mieux que de partager avec des gens qui vivent cette réalité pour comprendre comment ils la perçoivent. Je tends aussi à croire que, par manque de connaissances, on tend à généraliser une région qui est en fait immense, et incroyablement diverse, et j’aimerais pouvoir me départir au moins un peu de cette tendance.

3. Participer activement pendant les sessions, sans prendre la place des autres, et travailler efficacement en équipe.

4. Découvrir des idées pour de nouveaux projets à ramener au Québec (ou surtout pour améliorer ceux en place ou leur gestion) et partager des projets d’IFMSA-Qc à l’étranger (dont le projet nutrition). J’aimerais aussi en apprendre plus sur le fonctionnement global de l’organisation, hors de McGill, hors du Québec, afin de mieux comprendre son rôle, et par le fait même, le mien au sein de l’organisation.

5. Ne pas être trop perfectionniste. C’est probablement le plus grand de mes défis. Mon perfectionnisme a tendance à me bloquer dans la vie, parce qu’il prolonge excessivement le temps que je mets à faire quelque chose, et parfois qu’il détruit ma motivation à faire cette chose, malgré mon intérêt naturel (ce blog est un très bon exemple…). J’aimerais ressortir de ce voyage avec une meilleure capacité à être efficace (même si je dois pour cela laisser tomber des détails qui m’importent) lorsque c’est nécessaire ou lorsque je pense que la priorité doit être mis sur autre chose que des détails à ce moment.

6. Trouver une façon plus optimiste de voir les choses face à l’avenir. Je sais, c’est un peu ambitieux, et surtout très vague comme objectif, mais ça fait partie de ce qui me trotte en tête. Depuis un certain temps, je suis parfois très pessimiste face aux possibilités de changer les choses (même si j’en ai très envie!) et l’idée d’être en contact avec des projets concrets, qui bougent, qui avancent un peu partout dans le monde (dans les Amériques disons), et avec des gens très motivés m’enchante énormément. C’est le type d’événements et de rencontres qui peuvent m’amener de nouvelles perspectives, et j’espère que ça brassera assez d’idées dans ma tête pour me faire grandir un peu face à ma vision du monde.

7. Parler espagnol un peu chaque jour. Je suis tellement contente que le RM se déroule là bas, puisque l’Amérique latine est l’un des endroits où j’ai le plus envie de voyager, et surtout que je tente d’apprendre l’espagnol intensivement depuis les derniers mois, alors j’espère avoir (prendre!) l’occasion de pratiquer au moins un minimum chaque jour, histoire d’apprécier cette langue que j’adore et le progrès que j’ai fait au maximum.

8. En apprendre plus sur ma capacité à voyager et à m’adapter. Oui, ce sera mon premier voyage international sans mes parents (j’en ai fait un seul d’ailleurs), et même si je me suis promenée une tonne de fois à l’intérieur du Québec, et plusieurs à l’intérieur du Canada, ça n’a rien à voir! J’ai très envie de voyager dans le futur, et chaque occasion en est une d’en apprendre plus sur quel genre de personne je peux être en voyage (en groupe souvent, sans le confort de son salon, et de sa cuisine surtout, etc) et sur ma capacité à dealer ce que ça implique. J’espère bien de profiter de celle-ci, et retourner assez bientôt en Amérique latine par la suite! Me faire des «amis internationaux» (comme disait Claudel) est évidemment aussi une idée qui me fait sourire, et j’espère avoir plein de plaisir avec eux!

En bref, j’espère revenir au Québec satisfaite de l’expérience, sur un plan académique (ou professionnel) mais aussi sur le plan personnel. Si je devais résumer mes objectifs pour cette rencontre en quelques mots, je pense que ça ressemblerait de près à ce que je considère comme important dans la vie en général : learn, share, like and enjoy. Panama, here I… I’m already! Bientôt, en rafale, les nouvelles du pré-RM et le début du RM ! 🙂

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