Post-AM2014: La vie n’est pas une métaphore, mais…

Post-AM2014: La vie n’est pas une métaphore, mais…

Je crois finalement être assez descendue de mon nuage de GA pour compléter ce blogue sur l’AM 2014. Le retour est brutal, comme chaque fois, comme après chaque délégation. C’est mon quatrième blues post-rencontre d’IFMSA et je ne m’y fais toujours pas. Ces visages que l’on croise pendant une semaine, ces accents de partout à travers le monde, cette motivation à fond la caisse, cette ambiance survoltée… rentrer, revenir, raconter, trouver les mots justes, n’est pas une tâche facile.

Alors voilà, le retour sur les objectifs que je m’étais fixée quelque part dans cette parcelle de ciel entre Dubai et Taipei:

I. Intégrité et transparence J’ai représenté fièrement IFMSA-Québec lors des plénières et lors des presidents’ sessions sans jamais mentionné un intérêt personnel à défendre ou à mettre de l’avant. Je crois avoir toujours pris en considération nos enjeux nationaux et nos intérêts en tant qu’organisation lors de mes interventions. J’estime avoir bien accompli cet objectif. J’ai de plus fait des efforts considérables afin d’informer adéquatement nos délégués des enjeux et j’ai cherché à obtenir un consensus sur les décisions à prendre et les positions à présenter.

Délégation AM2014II. Soutien et encadrement de la délégation J’ai eu l’immense honneur et la chance incomparable de partir avec une délégation géniale, petite certes, mais très efficace et motivée. Les journées ont été longues, la quantité de travail de préparation peut sembler lourde aussi, mais ils ont relevé le défi avec brio. Je suis très fière de nos accomplissements et de notre travail d’équipe.

Encadrer une délégation m’a rendue un peu nerveuse, je dois l’avouer. Mais je crois avoir appris beaucoup de l’expérience et en étant bien entourée et guidée par Claudel, j’ai réussi ce défi. La transparence, l’équité et le partage des connaissances étaient mes trois piliers pour l’encadrement. Ces valeurs ont guidé nos NMOs hours. J’ai commis des fautes, certes, mais je crois avoir respecté mes valeurs et je me sens encore plus prête à guider les prochaines délégations d’IFMSA-Québec.

III. Collaborations internationales et avec CFMS-Canada

Cet objectif a été facile à réaliser: collaborer dan un GA est chose facile, sinon presque naturelle à mes yeux. Avec les Netherlands, j’ai discuté de la gestion d’une délégation pendant la rencontre et du partage des tâches entre les délégués. Nous avons aussi travailler de pair lors de la suspension des bylaws pour les candidatures invalides. Avec bvmd-Germany et AMCC-Denmark, nous avons échangé nos points de vue sur les policy statements, la réforme et les Memorials of Understanding. Je dois bien avouer que sans le soutien constant de Christian, président de bvmd-Germany, durant les president’s sessions, j’en aurais manqué des bouts. Encore une fois, j’ai eu la chance de travailler avec Associa-Med Tunisia et SlomSIC-Slovenia sur les dossiers financiers de la Fédération. Nous avons déposé plusieurs motions conjointes visant à établir un plan à long terme financier pour la Fédération. Même chose avec IFMSA-Chile au niveau des Amériques, nous joindrons nos efforts avec de soutenir la Colombie dans leur préparation de la prochaine rencontre des Amériques.

Au niveau de CFMS-Canada, les relations furent dans un esprit bon-enfant et de collaboration. J’ai communiqué de façon continue avec leur président lors du GA. Malheureusement, la piètre préparation de la délégation sur les enjeux a augmenté ma charge de travail en termes d’explications et de suivi des dossiers avec eux. Malgré tout, je suis contente de nos liens professionnels et notre volonté commune à décider ensemble.

IV. Handover

Les journées furent chargées, le temps a manqué bien honnêtement, mais je crois avoir reçu un bon soutien de Claudel durant la rencontre. Les communications étaient difficiles (parlons internet à haute vitesse) et les dossiers très compliqués, mais somme toute, je suis satisfaite de mon handover. Je m’étais bien préparée avant la rencontre et j’avais lu et relu la plupart des documents; je connaissais les enjeux qui seraient discutés. Je me sens un peu plus prête à entamer mon mandat de présidence d’IFMSA-Québec et continuer à faire rayonner le Québec à l’international.

prezBref, me voilà à tourner la page pour de bon sur ce GA. Les souvenirs resteront, les fous rires me manqueront et la vie continuera ici. La vraie vie, j’ai presque envie de dire. Non, un GA n’est pas irréel. On ne fait que suspendre la vie à chaque fois l’instant d’un moment d’étincelles et de course folle. Un GA c’est une pièce de théâtre, le terrain de jeux des passionnés, un monde parallèle où chacun rapporte dans son coin de pays (ou au WHO, à l’ONU…) le meilleur de soi-même.  Se débâtir, douter, grandir, faire des erreurs pour mieux se rebâtir -pour soi, pour son association et pour sa communauté en fin de compte. Un GA c’est surtout aussi rentrer avec un réseau international immense. Entendre un nom de pays et penser à une personne spécifique. L’autre jour, j’étais dans le métro et quelqu’un a parlé de la Norvège, une figure m’est apparue à l’esprit; je me suis rappelée cette conversation sur les cours de disaster management donnés dans leur faculté, «Tiens donc je pourrais leur écrire!», me suis-je dit.  Ce GA m’a permise de comprendre que j’étais entourée et que oui ce dont je rêvais depuis toujours soit la collaboration internationale existe vraiment.

La vie n’est pas une métaphore, mais un GA en est certainement une.

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